Sous le désordre la plage!
Deux mois déjà se sont écoulés depuis la rentrée des classes. Aux flâneries propres à la légèreté estivale s'est substituée la régularité métronomique du rythme scolaire. Dernier vestige d'une insouciance révolue, l'ambiance des cours de récréation semble avoir échappé un tant soit peu à cette reprise en main, au gré de l'animation née des camaraderies et des chamailleries du moment. Structurante par définition, l'école lutte, à sa manière, contre l'augmentation de l'entropie de notre société.
Vous avez dit 'entropie'? :-) Petit rappel scientifique: le deuxième principe de la thermodynamique prédit que, sans apport d'énergie, un système évolue spontanément vers les états les plus probables, qui sont désordonnés. L'entropie est une mesure de ce désordre. Ainsi, si vous versez de la grenadine dans un verre d'eau, l'entropie du système - soit le contenu du verre - sera maximale quand, suite au mélange, la couleur sera devenue uniforme. Le breuvage obtenu constitue un état plus désordonné que l'état initial mais aussi plus stable (et accessoirement meilleur mais là n'est pas le propos). Et, qui plus est, la transformation est irréversible: la grenadine ne va pas spontanément se séparer de l'eau. Il en va ainsi de l'univers tout entier: l'entropie du monde tend vers un maximum... eh oui, c'est comme ça.