La fin du monde peut attendre
A moins d'être témoin de Jéhovah, ce n'est pas tous les jours qu'on inscrit la fin du monde à l'agenda! Vendredi vingt-et-un décembre de l'an de grâce deux mille douze, enfin, nous y voilà!
Pour cette occasion somme toute assez particulière, j'avais donc décidé de mettre les petits plats dans les grands et de développer quelque propos empreint de romantisme au départ de cette pensée de l'auteur de... "Demain n'existe pas", Julien Green: « Chacun vit une fin du monde en vieillissant ». Mais c'était sans compter sur le manque d'enthousiasme manifesté par la cogérante de Haricot Magique alias ma tendre moitié ;-) à l'évocation de cette thématique. Il y eut aussi cette réflexion, lapidaire, d'une collègue, à propos de ceux qui écrivent en "faisant du Proust" (je précise tout de suite que ce commentaire ne m'était pas destiné... enfin, j'ai la faiblesse de le croire :-?). Et puis, il y a quelques heures à peine, cet ami artiste qui, dressant un bilan de ses activités, avoua que, s'il avait choisi de faire uniquement les choses qui lui plaisaient, il ne les aurait sans aucun doute faites que pour lui seul!
Cette dernière considération asséna le coup de grâce à mes velléités nostalgiques. Foin d'eschatologie. Et je ne vous parlerai pas davantage du sentiment persistant qui m'habite d'avoir vu disparaître, au cours de cette année, davantage de "madeleines" de mon enfance que par le passé. Enfin... pas cette fois. :-)